Ile Saint-Michel
L’île retrouve aussi un rôle défensif
qu’elle avait perdu du fait du développement de l’artillerie navale ;
des mitrailleuses de D.C.A. de 13,2 mm y sont installées. Sous
l’occupation allemande, ce rôle est renforcé. L’île Saint-Michel fait
partie des points d’appui chargée de la défense des abords de la base
sous-marine de Kéroman. Une garnison de troupe de forteresse y est
installée, et on y construit des bunkers et des emplacements de tir de
canons de 88 mm, qui prendront part aux combats de la poche. Surtout,
les Allemands y entassent un très grand nombre de munitions de toutes
sortes et minent le terrain. A la libération, l’île n’est plus employée.
Les bombardements ont détruit en grande partie les bâtiments, et les
broussailles se développent, rendant l »accès pratiquement impossible.
Dans
la nuit du 7 au 18 juin - Des avions ennemis survolent la rade et
bombardent Lorient, la D.C.A. tente de s'y opposer. On annonce l'arrivée
imminente des allemands. C'est le sauve qui peut général. On s'embarque
sur tout ce qui flotte, on sabote ce qui peut l'être, l.es magasins à
poudre de l'île St Michel, les réservoirs de carburant du port de pêche,
ceux de l'Arsenal etc... On frise la panique.
Selon l'Ingénieur
Général Kahn, Directeur Central des Constructions et Armed Navales en
charge de l'Arsenal de Lorient et de ses annexes, il dit ceci: les
magasins de pyrotechnie de l'Ile Saint Michel ont été totalement
détruits par les Allemands.